Le travail d'un photographe (notamment) de football comporte de nombreux défis. Capturer le bon cliché au bon moment, rester constamment en alerte pour ne rien manquer d'important, faire son travail avec passion et une concentration à 100%. Cependant, ceux qui considèrent ces défis comme une routine et qui sont épanouis par la photographie sont d'autant plus appréciés. Nous avons discuté de ce domaine et de bien d'autres choses avec le photographe de football David Štěpina, avec qui nous collaborons dans le cadre de BU1.
David, comment êtes-vous venu à la photographie ?
En fait, tout à fait par hasard. Ma femme m'a offert un appareil photo pour Noël une année, et ce fut le déclic (sourire).
Vous souvenez-vous du tout premier moment où vous avez pris un appareil photo en main ?
Je m'en souviens. C'était lorsque j'essayais de photographier mes enfants à la maison et que je testais les capacités de l'appareil. J'ai ensuite attendu comme un gamin les premiers matchs de football printaniers. En tant qu'ancien footballeur amateur, je savais immédiatement ce que je voulais photographier, et le football m'attirait énormément. Mon premier match fut celui du championnat de Prague à Třeboradice.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans la photographie ? Qu'est-ce qui vous donne ce sentiment que c'est exactement ce qu'il vous faut ?
Ce que je préfère, c'est capturer l'instant, qu'il s'agisse de joie ou de tristesse, car je sais que cet instant pourrait ne plus jamais se reproduire. Et dans certains cas, c'est vraiment un souvenir pour toute une vie.
Avez-vous un genre de prédilection en dehors du sport ou un type de photographie qui vous est particulièrement cher ? Portraits, lifestyle ou uniquement le sport ?
Oui, j'aime photographier les animaux ou les avions. Mais bien sûr, dès qu'une fête familiale, une réunion ou quelque chose de similaire se présente, je prends aussi mon appareil photo.
Vous collaborez avec la marque BU1. Comment cette collaboration a-t-elle vu le jour ?
En toute franchise, encore une fois par pur hasard (sourire). Lors d'un match, j'ai mentionné la marque BU1 dans une story Instagram, la discussion a fait son chemin, et depuis, nous collaborons ensemble.
En plus de BU1, vous travaillez également avec la rédaction de 90min. La collaboration s'est-elle faite de la même manière ?
Je suis entré à la rédaction de 90min dès sa création. À l'époque, un rédacteur cherchait des photographes pour son équipe. J'ai répondu à une annonce sur Instagram, et depuis environ six mois, je collabore avec eux en photographiant les matchs de première et deuxième ligues de football en République tchèque, sur lesquels le magazine est spécialisé.
Qu'est-ce qui vous attire le plus dans la photographie de football ou de sport en général ? Avez-vous un match ou un moment dont vous ne vous souviendrez jamais ?
Je n'oublierai probablement jamais mon premier derby des "S" pragois, car j'avais déjà assisté à plusieurs derbys en tant que fan, mais être sur le terrain en tant que photographe, c'est une expérience incroyable. C'était l'un de mes objectifs que je voulais atteindre, et aujourd'hui, c'est chose faite.
À quoi ressemble votre journée type lorsque vous photographiez un événement sportif ?
Ma journée est assez classique, rien de très particulier. Souvent, je vais au travail avant la séance photo, je fais une sortie ou une promenade avec mes enfants, mais généralement deux heures avant le match, je me rends au stade pour être à l'heure et tout préparer.
Parmi les photos que vous avez prises jusqu'à présent, y en a-t-il une qui a une signification particulière pour vous ?
C'est une question difficile, car chaque photo est unique et a son propre charme. Mais si je devais en choisir une, ce serait celle de Christos Zafeiris du Slavia lors du derby des "S" pragois joué à l'Eden.
Quelle est votre approche avec les personnes que vous photographiez ? Essayez-vous de les capturer naturellement ou préférez-vous diriger la séance ?
Plutôt naturellement. Pour moi, les instantanés ont leur charme, c'est mieux que de voir quelqu'un figé comme un piquet, posant simplement selon des instructions.
Avez-vous d'autres projets que ceux liés au sport ?
En plus du sport, je photographie aussi des mariages. D'ailleurs, cette semaine, j'ai un mariage prévu. Je fais aussi des shootings publicitaires, souvent en collaboration avec Lukáš Řezníček. J'ai notamment pris des photos publicitaires pour BSBsalon.cz à Čelákovice et Lysá nad Labem, ainsi que pour l'e-shop yerky.cz.
Selon vous, qu'est-ce qui fait un bon photographe aujourd'hui ? Est-ce la technique, le sens du moment ou autre chose ?
Je dirais plutôt le sens et l'approche. Tout dépend de la manière dont on sait travailler avec les gens, de son attitude, de la compréhension du client. L'essentiel est d'être naturel, pour que le client sache et voie qu'on peut s'entendre sur tout. Si le client sent que vous n'êtes pas passionné, logiquement, il ne le sera pas non plus, et l'événement pourrait mal tourner.
Quelqu'un de la scène photographique tchèque ou mondiale vous inspire-t-il ? Avez-vous des modèles ?
Quand j'ai commencé, je me suis beaucoup inspiré du photographe animalier Patrik Staněk, que je suis d'ailleurs encore aujourd'hui.
Où aimeriez-vous vous diriger en tant que photographe ? Avez-vous un objectif ou un rêve en tête ?
Je progresse chaque jour et à chaque nouvelle séance photo, mais bien sûr, tous les jours ne sont pas des jours de fête, et il m'arrive aussi de rater quelques clichés. Mais cela fait partie du processus, on apprend de ses erreurs. Quant à mes rêves ou objectifs, j'aimerais un jour photographier la finale de la Ligue des champions ou un grand championnat, mondial ou européen, auquel la République tchèque se qualifierait. D'ailleurs, je reviens tout juste de ma plus grande réalisation à ce jour : le championnat d'Europe de football en salle SOCCA en Moldavie, où j'étais photographe et gestionnaire des réseaux sociaux pour l'équipe nationale tchèque. Ce fut une expérience et un souvenir incroyables.
Comment les gens peuvent-ils vous contacter pour une séance photo ? Où vous trouver et que proposez-vous actuellement ?
Les clients potentiels peuvent me contacter via mon compte Instagram @stepecphotography, où mon numéro de téléphone est également indiqué, ou en m'envoyant un message via WhatsApp. Je prévois de créer un site web prochainement. Pour l'instant, je me concentre sur les photos sportives, les shootings publicitaires, les mariages et les soirées d'entreprise.
Y a-t-il quelque chose qui vous a surpris, positivement ou négativement, au cours de votre carrière de photographe ?
Je dois dire qu'en plusieurs années de photographie, je n'ai encore jamais connu de situation vraiment gênante. La seule chose qui m'est arrivée à quelques reprises, c'est que certains clients n'ont pas payé mon travail, mais c'est un risque du métier.
Pour finir, quel conseil donneriez-vous aux personnes qui envisagent de se lancer dans la photographie mais qui hésitent pour diverses raisons ?
Que leur recommanderiez-vous ? N'ayez pas peur. Chaque photo a son charme, même si elle n'est pas parfaite aux yeux des autres, car elle peut l'être pour vous. Consacrez-y autant de temps que possible, ne vous laissez pas décourager par les commentaires négatifs. Personne n'a appris à photographier en deux ou trois mois, tout prend du temps, soyez patients. La photographie n'est pas un travail. La photographie est une passion, un amour, un passe-temps et une vie.
David Štěpina est un parfait exemple du fait que lorsque l'on pratique son passe-temps avec passion, cela peut vous mener très loin. Et nous sommes heureux de collaborer avec des personnes comme lui chez BU1, car l'amour de ce que nous faisons nous pousse vers l'avant et vers le succès.
